La prière, les cérémonies religieuses, les sacrements sont par essence gracieux.
Cependant il est habituel de faire un don d’action de grâce.
Le don gracieux, de reconnaissance, intervient en préalable, avant la prière.
Le don de remerciement intervient à l’issue, après la prière.
Le don permet l’échange entre le spirituel et le matériel, de « Rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ».
Il y a une nécessité du don pour acquitter notre inconscient.
Saint François d'Assise: C'est en donnant que l'on reçoit...
Faire un don, c'est un échange très particulier.
L'analyse psychanalytique reprend ce thème dans le transfert de la pathologie sur le psychiatre et le fait que la consultation "ratée" reste due financièrement. On n'achète pas la consultation en ce cas, car il faut payer, même si l’on n’est pas venu : c’est de la thérapeutique.
Le rôle est le même pour la pièce d'or perçu par Charon pour passer le Styx dans la mythologie.
On ne monétise pas les prières ou les grâces, mais on honore l’intercesseur.
On donne pour s’exonérer, pour éviter le karma, sortir des causes et conséquences.
On donne pour faire acte de générosité ; on ne donne pas par intérêt.
Quand on demande une aide spirituelle il est normal que le matériel soit assuré.
Toute création a une valeur, ce qui ne veut pas dire que c’est commercialisable.
Ce n'est pas un commerce, c'est de la contribution, de la participation.
Le Tabernacle puis après le Temple sont des lieux de sacrifices.
Jésus a abrogé les sacrifices sanglants mais pas les sacrifices. Le sacrifice suprême est le sien.
Quand Jésus envoi ses disciples prêcher, ils vivent de dons.
Dans ses réponses aux Pharisiens, il répond : «Il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu». Séparation des pouvoirs ou vision de l’alliance du matériel et du spirituel ? Notre corps a besoin de manger pour que l’esprit puisse vivre.
Il y a donner et la manière de donner.
Le don fait peur à celui à qui l'on donne. Peur de devoir rembourser de faire des choses difficiles en retour.
Le don peut faire peur à celui qui donne qui a peur qu’on lui réclame de trop.
Il faut savoir donner et savoir recevoir.
Il faut aussi savoir aborder les choses de la vie. Pour certains c’est un chemin de croix, pour d’autres c’est un don du ciel. Ce n’est pas le bonheur qui fait la différence, mais la façon de voir les choses.
Le don doit être à la mesure des attentes de notre cœur.
C’est le sens de la quête à la messe et des différents troncs dans les églises.