1 Samuel 16:7
L'Éternel ne considère pas ce que l'homme considère ; l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur.
Jérémie 4:4
.... pour l'Éternel, circoncisez vos cœurs, Hommes de Juda et habitants de Jérusalem, de peur que ma colère n'éclate comme un feu, et ne s'enflamme, sans qu'on puisse l'éteindre, à cause de la méchanceté de vos actions.
Jean le Précurseur baptisait sur les bords du Jourdain. Il baptisait les juifs pour les ramener dans l’esprit de la loi de Dieu. Il leur demandait de se convertir, pas à un christianisme qui n’existait pas encore, mais à convertir leur cœur pour se tourner vers Dieu et non vers les convenances des saducéens ou des pharisiens ou autre secte juive.
Cette conversion des cœurs a permis l’éclosion du christianisme. Jean a la révélation de la première théophanie trinitaire : son cousin qui veut se faire baptisé, un colombe qui reste au-dessus de lui, les cieux qui s’entrouvrent pour laisser une voix proclamer « ceci est mon Fils bien-aimé ». Cette vision de Jean est le couronnement de sa démarche ascétique. Il sait que l’évangile est en marche et que plus rien ne va l’arrêter. Ses disciples en commençant par André et Jean sont prêts à suivre Jésus sur la voie qui s’ouvre pour une nouvelle alliance entre les hommes et Dieu. L’intention, la charité, l’amour, plus forts que les actes. Il ne vient pas pour changer la loi, mais pour l’accomplir.
C’est la circoncision des cœurs dont parle notamment Paul dans l’épitre aux Romains.
Il faut ouvrir les cœurs, voir les âmes, découvrir les autres, sortir du monde de la dualité, du bien et du mal, du péché.
Retrouvez Dieu en vous et chez les autres. Parlez et on vous répondra.
Jean 14-1:3
Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi.
Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place.
Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.…
Ce terme d'oecuménisme est un non-sens religieux, mais tout le monde sait ce qu’il veut dire. Aussi, entrons dans les voies qui nous sont ouvertes et ne cherchons pas à couper les cheveux en quatre, ce qui a pour effet de semer le troubles et la confusion.
L’église universelle est catholique, ce qui veut dire universelle. Mais quand le catholicisme n’est plus universel, les mots perdent leur sens et l’on doit trouver un autre mot qui veut dire la même chose.
Entre lettrés chrétiens, on sait que lors de la sainte liturgie, catholiques et orthodoxes revendiquent « universalité » (Catholicité) et « la vraie voix » (Orthodoxie en grec).
Ainsi, les Patriarcats de Rome et de Constantinople s’affrontent très sévèrement en disant la même chose.
Cet œcuménisme essaye de répondre à la prière de l'Évangile selon Jean (Jn 17. 21) :
Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé.
Avant les 7 conciles, avant que le christianisme ne soit religion d’état de l’empire romain, avant l’Empereur Constantin, pendant 3 siècles, le christianisme avait ses églises avec leurs qualités et leur défauts, tels qu’énumérés au début de l’Apocalypse de Jean. En fait, chaque communauté avait ses usages et ses règles particulières. Certains pratiquaient la circoncision, d’autres non, le baptême revêtait des formes différentes en plaçant l’onction différemment dans le rituel. La confirmation étant intégrée ou non au baptême. D’où cette phrase essentielle du Crédo catholique « je crois en un seul baptême pour le pardon des péchés ... » Quelque soit la forme, le baptême est universel.
Ainsi donc, dans une époque où la foi est remise en cause, où la religion est reléguée en superstition, où ne sait plus distinguer l’homme de la fonction qu’il incarne, revenir à un christianisme plus proche des communautés, plus humain et plus ouvert constitue une nécessité pour retrouver notre âme.
Sans oublier le caractère fondamental de certains dogmes qui forment un raccourci entre la raison et la conviction spirituelle, nous souhaitons :
Encourager la conversion des cœurs,
Favoriser l’importance des intentions par rapport aux acte,
Renforcer la foi par l’espérance et la charité.
Peu importent les détails si la conviction l’emporte sur les points suivants :
Petite profession de foi
Dieu
Il n'y a qu'un seul Dieu unique de toutes les nations.
Dieu infini est éternel, incommensurable, inconcevable et incompréhensible.
Dieu est. Il n'existe pas, il ne pense pas, il ne réagit pas, il ne s'endort pas.
La manifestation divine se fait au travers des trois hypostases, attributs divins, qui sont individuellement et collectivement Dieu :
Le Père tout-puissant, créateur de tout choses.
La création divine, logos, qui s'incarne en créature, Notre Seigneur Jésus-Christ.
L'esprit immanent de Dieu dans toute la création, le Paraclet.
Quant à la double nature du Christ, elle est du même entendement que la physique quantique au sujet de la nature corpusculaire ou ondulatoire des photons. Les photons ont les deux natures ou propriétés, ce qui est incompatible, mais admis par les physiciens. Il en va de même pour la nature du Christ, à la fois Dieu et homme par incarnation. Il faut admettre que les extrêmes se rejoignent, même si c’est hors de notre compréhension.
La création
Les créatures que nous sommes, engendrées par leur créateur, sont consubstantielles au Père et à son image.
Dieu est en nous et Dieu est autour de nous, comme il n'existe qu'un seul infini, petit ou grand, mathématique ou philosophique.
La mort fait partie de la vie, porte de la sortie du temps et des cycles.
La création est continue, soumise aux cycles de la vie, de la disparition et des renaissances.
La foi et les œuvres
Comme toute vie se fait par destruction et assimilation de ce qui lui permet de survivre et de se reproduire, l'humain obéit au même schéma.
Comme cette destruction est contraire à l'aspect social des groupes humains obligés de vivre en communauté, la nature humaine vit dans un déchirement entre ce qui est permis et pas permis, or l’intérêt du groupe n’est pas celui des individus, nouveau déchirement.
Pour ses créatures, Dieu est terrible, redoutable, incompréhensible, jaloux, vengeur et matriciel, miséricordieux, infiniment bon.
L'inconscient de notre cerveau, au plus près de Dieu en nous, juge à sa façon sans tenir compte de notre raison
Notre conscience est un compromis entre notre inconscient, personnel ou collectif, et notre raison
Le Bien et le Mal sont les conséquences de ce compromis.
Tout homme est donc pécheur, par action, pensée, parole ou omission, sauf à s'affranchir des conséquences de ses actes, et de ne retenir que sa bonne volonté.
La manipulation à des fins personnelles est de l'ordre du mal.
Hors du temps et des cycles, Dieu a déjà jugé tout ce qui est a été et tout ce qui sera : Judicat !
Tant que la Foi, l'Espérance et la Charité guident nos pas et nos œuvres, Dieu pourvoira.
Les deux Saints Jean nous apprennent à :
- considérer, depuis le pied de la croix, que nous sommes frères et sœurs de Jésus, fils et filles de Marie, donc fils et filles de Dieu;
- avoir un autre regard sur les choses, les gens, la vie;
- discerner l'agneau et la colombe avec l'œil de l'Aigle;
- construire notre propre révélation sur des bases solides :
Foi Connaissance Fidélité,
Espérance Confiance Patience,
Charité Amour Miséricorde,
- ordonner la lumière et la ténèbre;
- ordonner le démon derrière l'esprit de Dieu;
- rendre toute gloire à Dieu, surtout quand nous sommes les victimes.
Au-delà de cet état, libre à chacun de croire à autre chose en plus.